Le voyage
Il faut bien un commencement à tout, je vais passer rapidement sur la phase de préparation des valises qui n’a pas grand interêt, on en retiendra juste que je m’en suis sorti avec un gros sac de 20 kg pour la soute et une petite valise de 13kg pour prendre avec moi.
Au total il me restait donc en théorie la bagatelle de 10kg pour le retour. (un peu moins qu’un four a micro onde malheureusement) Le jour J, réveil vers 6h, douche rapide pour me réveiller, dernier petit déjeuner au Nutella d’un bon moment, et départ comme prévu pour l’aéroport. Le trajet en voiture se déroule sans encombre au vu de l’heure matinale, de meme que l’enregistrement pour le vol ou j’étais parmi les premiers. S’ensuit l’attente calme pour le départ, puis les séparations.
Passage au détecteur de métaux, bien entendu mes chaussures sonnent, c’était indispensable.
Le vent soufflait tellement fort ce lundi 27 février que l’avion est arrivé avec près d’une heure de retard, temps de décharge des personnes a bord compris (on ne sait pas ce qui a pris les plus de temps). Le Fokker 100 décolle de Lyon et atterrit une heure plus tard a Paris Charles de Gaules.
Encore un défi donc puisque je devais aller du terminal F au terminal C en une heure complète ! Ce qui fut fait sans effort en prenant la navette, l’aéroport étant doté de chauffeurs hors pair sachant griller les stops a la perfection.
Je prend un petit en cas gratuit, la serveuse étant tellement débordée qu’elle me rend la monnaie sur un billet de 20 alors que je lui en avait tendu un de 10 … voila qui lui fera mal le soir au moment de l’arrêté de caisse. Moi j’étais déjà dans l’avion a regarder le sol que bien entendu j’ai mis 5minutes a comprendre ce qui m’arrivait.
J’ai été étonné de voir que le chargement de l’avion se faisait par bus, vu le prix du billet … Et enfin le voila, ce magnifique Boeing 777-200, au réacteur trois fois plus grand que moi. L’accueil dans l’avion est sympathique puisque une jolie coréenne en Hanbok traditionnel nous salue.
J’arrive à ma place, près de la fenêtre, euh, du hublot pardon, dérangeant deux coréenne ne parlant pas un mot de français. Voila qui serait gênant en cas de besoin pressant d’aller aux toilettes.
L’attente commence, et elle est plutôt longue car le comptage ne donne pas les bons chiffres, encore un qui a du sortir du bus au mauvais moment, je lui avait dit que c’était une mauvaise idée …
Près d’une heure et des poussières plus tard l’avion se met enfin en mouvement, et le trajet de 10 heures destiné a m’amener a l’autre bout du monde commence.
J’ai bien rigolé en voyant la vidéo réglementaire pendant que les hôtesses réelles nous regardaient en souriant mais sans esquisser le moindre geste pour nous montrer ce qu’il fallait faire.
Ce qui fut moins drôle (chouma day ?) c’est que l’écran de mon siège ne fonctionnait pas, plutôt moyen pour un trajet aussi long. Un changement de siège plus tard, mais plus a coté d’un hublot, je me retrouve devant un écran qui scintille a s’en faire péter les yeux ! En le rallumant il fonctionne a peu près normalement malgré les grésillements incessants dans les écouteurs.
A ce stade pou situer il est a peu près 14 heures GMT+1 et dès le décollage je change l’heure de ma montre et de mon portable, et d’un coup il est 22 heures GMT+9 …
Vers minuit on a un repas, avec au choix menu français ou coréen, je vous laisse deviner mon choix. En apéro j’ai pris un peu de vin rouge, pendant le repas une bièr, et j’ai halluciné quand le steward m’a proposé une poire, bon elle était vraiment pas bonne, mais après ce repas j’étais bien … Je n’aurais pas du prendre ce café … c’est peut être et très sûrement une des raisons pour lesquelles j’ai eu du mal a dormir.
Les films proposés étant soit déjà vu soit non intéressants je regarde des dessins animés que j’ai deja vu et rapidement je passe aux petits jeux, qui ne sont pas vraiment palpitants non plus. Tentative de dodo, a peu près réussi entre 3 heures et 5 heures.
Vers 7 heures un petit déjeuner est servi, mon dernier repas jusqu’à présent, (on est mercredi matin, si vous avez suivi le petit dej est mardi matin)
A 8 heures 30 on survole des petits îlots très jolis, mais le temps est plutôt maussade, frais et couvert. Quelques minutes plus tard nous atterrissons d’une main de maître sur l’aéroport d’Incheon, gagné sur la mer avec les bien connus polders.
Le débarquement est rapide, ma valise vient aussi au bout de quelques minutes, je passe la douane sans rien a déclarer et je change un peu d’euros. Passé la porte, je vois quelques regards scrutateurs qui attendent leur famille, mais bien peu comparé a la France. Plutôt déboussolé je vais aux informations, achète une carte téléphonique au prix de 3 allers retours dans l’aéroport, j’achète un petit dico anglais coréen, et le billet pour Daejon.
J’ai beau essayer d’appeler en France la carte ne marche pas, et le temps passe assez vite, et je grimpe dans le bus.
J’ai été surpris par l’état de la végétation, puisque toute herbe est absolument sèche, pas une once de verdure, ce qui est plutôt déprimant. L’hiver a du être sec. Beaucoup de circulation, je ne vois que des voitures Daewoo, ou encore Daewoo.
Le bus fait un arrêt et le chauffeur dit des trucs, je ne m’éloigne pas trop du bus vu que je ne sais pas combien de temps il s’arrête. Le temps de faire un petit tour, quelques regards curieux mais sans la moindre inamicalité se posent sur moi, et je découvre avec amusement une sorte de centrale de chargement de téléphone mobile, avec des petits compartiment pour chacun.
Retour dans le bus, et après deux heures de trajet me voila arrivé, à peine sorti je me fait interpeller pour prendre le taxi, fatigué que j’étais j’ai accepté mais je me retrouve dans un taxi un peu pourri et surtout dont le compteur est caché, au total je paie la course pour environ 8€ au lieu des 3€ prévus, mais tant pis, je suis arrivé à KAIST.
Je laisse mes sacs a l’entrée du bâtiment administratif, et je monte voir le département des relations internationales. On me remet des formulaires a remplir que je remplis dans un état plutôt second, je rencontre des allemands qui étaient dans le même avion que moi, je rencontre des collègues français, on m’assigne une chambre, j’attends mes collègues et on récupère la clef de la chambre.
C’aurait été trop facile si tout s’était bien déroule, donc le concierge qui ne parle pas un mot d’anglais me donne la mauvaise clef, et arrivé au deuxième étage le clef n’ouvre rien du tout. Retour auprès du concierge pour lui faire comprendre qu’il ne m’a pas donné la bonne clef, et enfin arrivée dans la chambre….