Aventures exeptionnelles pour mon premier dimanche

En fin de soirée le samedi je passe saluer des amis francais qui avaient organisé une petite pendaison de crémaillère.
En discutant je parle avec trois français qui ont l’air de bien aimer visiter eux aussi. Et ainsi je découvre qu’ils prévoient le lendemain de partir en direction du parc naturel Songnisan.
Ni une ni deux je saute sur l’occasion et décide de les accompagner. Pour un week end de repos c’est raté, mais évidemment la découverte passe avant.

Le lever est prévu a 7h30, pour un rendez vous a 8h. Mais a 8heures le lendemain j’attends sur le pas de la porte , en vain. J’en vois un descendre, m’annonceant que leur reveil n’a pas fonctionné. Il leur faut 40 minutes de plus pour se préparer. Autour de quelques gateaux et d’un café je patiente tranquillement.

Le départ a lieu, et nous partons en direction de la gare de bus en face de l’entrée principale de KAIST. Le bus arrive très rapidement, et d’après les indications que nous avons, il faut aller jusqu’a la gare routière, au terminus.
% Nous attendons donc 30 minutes dans ce bus dont le trajet ne finit pas. Et arrivé au bout nous voila devant un dépot de bus, mais certainement pas interville. Dépités nous profitons du départ d’un autre bus de la meme ligne dans le sens inverse pour lui demander notre direction. Cela paie puisqu’à force de geste et de gesticulations il nous dit de monter, et lui nous dit que nous avons manqué l’arret.
En effet c’est encore au prix de 15 minutes que nous arrivons enfin à la gare. Nous achetons les billets, le bus est à 11h07, ce qui nous laisse un moment devant nous pour visiter le quartier autour. Rien de particulier, si ce n’est un étrange manège que fait le groom, à l’entrée d’un parking vidéo!

L’heure de départ approchant nous le prenons. Le bus est confortable, et le temps passe rapidement.
Vers 13 heures nous arrivons enfin dans une ville desertée de toute vie. A part quelques commerçants qui nous invitent a entrer. Un joli piège a touriste détourne quelques instants notre attention : il s’agit d’une fontaine de glace artificielle Nous traversons cette ville au pas rapide, et nous arretons enfin pour grignoter une bien bonne brochette.
Continuant notre avancée, nous arrivons devant l’entrée elle meme du parc et nous nous acquittons de l’entrée, à hauteur de 2700won, 2.4 euros. Nous continuons notre trajet en direction des temples qui etaient notre principale destination. Une fois arrivés, nous pouvons admirer divers monuments, tous plutot jolis. Une gigantesque statue de Bouddha de 33 mètres de haut nous surplombe. Je prend a la dérobée une petite photo d’une divinité. Nous ne voyons pas de moines, mais nous sommes dans la partie touristique du temple, qui a abrité a son apogée près de 3000 moines. A noter sur la photo ou il y a bouddha le temple dont le toit a cinq étages, ce qui est unique dans toute la corée.

% Une fois le temple visité nous partons en direction des montagnes, a la recherche d’un point de vue sur le monastère. A notre grande surprise nous croisons un flot ininterrompu de randonneurs, tous habillés comme s’ils revenaient de l’Everest, crampons en main ! Et tout l’attirail nécéssaire, certains allant meme jusqu’au piolet, et toujours le super sac de randonnée. Pourtant au loin nous ne voyons pas de neige…
Nous voyons sur les panneaux indicateurs que le sommet se trouve à 4 kilomètres. Je me laisse convaincre… Et tout le long de l’ascension nous rencontrons les memes marcheurs tous autant arnachés. La montée est dans un premier temps goudronnée, pendant pres de deux kilomètres. Plutot large et allant en ligne droite, nous marchons a pas rapide. Ce que nous prenions pour des temples et des retraites sont en fait des magasins de ravitaillement, comme des etapes. Ce n’est qu’une fois qu’il s’agit d’un reel temple, mais encore une fois, a part des enfants jouant, nous ne voyons personne.

A partir de là, la route se transforme en un sentier, fait de très nombreuses marches, mais allant toujours tout droit. Et elles sont nombreuses les marches … noooombreuuuuses. La fin est exeptionnellement rude, et après trois heures de marche, je ressent mes limites, peu etrainé que je suis, surtout pour une ascension pareille. Mes pauses deviennent très fréquente, et ce n’est que la vue directe du sommet qui me pousse a continuer. Enfin le sommet, grand soulagement, pause, boisson, biscuit, tout y passe. Après un long moment sur la hauteur (magnifique photo) qui culmine à 1050 mètres, mes camarades commencent a partir dans l’idée de redescendre par un autre chemin, en suivant la crète un moment. Ils ne me demandent pas mon avis, sachant que désormais je suis toujours un peu derrière eux, etant réellement a bout de forces et les douleurs au pieds étant plutot insuportable.

Mon desespoir ne se fait pas attendre et au bout de 100 mètres je réclame un demi tour, qui finalement est approuvé, seul un réel motivé sportif ayant lancé l’idée. Nous commenceons donc une assez longue descente Surtout qu’il est tard, 17heures, et que notre dernier bus est à 19heures … Au fur et à mesure que je me fais à l’idée de dormir dans cette petite ville en bas, la descente passe.

Mes pieds n’en peuvent plus, mais les rochers et les bois des marches ne sont pas le pire, et cette partie qui fût la plus dure a la montée est la plus simple au retour. Le plus dur est a venir, le plat … et pendant un bon moment ! J’agonise, ces chaussures ne sont vraiment pas des chaussures de marches, et malgré le peu de boue et de neige qu’il y avait j’aurait mieux fait d’y aller en baskets. Enfin nous repassons devant les étapes, le petit lac, le complexe, l’entrée, la ville…. Tout est si long et si loin … dans un dernier élan, ne voulant pas dormir ici, je m’avance vers la gare routière, achète le billet, mais il n’y a personne au guichet. Je me pose quelques instant, erreur fatale, la reprise quand le vendeur revient est horrible.

Le retour en bus se passe bien, puisque je dort tout le trajet. Les cinquantes mètres qui nous séparent de l’arret de bus urbain sont eux aussi pénible… mais pas autant que le trajet pour rejoindre l’appart… les mètres deviennent des kilomètres et chaque pas est une souffrance, jamais cela ne m’etait arrivé.

A peine arrivé je prend un délicieux bain chaud, et me couche aussitot, heureux de ne pas avoir eu a dormir la bas, et de merveilleuses images dans la tête. Mes vêtements ont quelque peu soufferts.